Dépitée
mercredi 23 septembre 2015, par
Faites- moi sortir du lieu ! De Terre ! Maintenant la seule chose qui compte est d’avoir assez de plumes pour quitter. Passer par ces phases désormais qui meulent les jours jusqu’à la plus simple farine. S’en aller au moins poudrée.
Devant soi, l’urgente clause du défaire, du démonter les patiences, du déjeter d’un dé qui annule ; il n’y a presque rien à tenir debout.
Nous avions joué avec des couleurs, toujours touché léger le papier, d’un doigt d’inquiétude, d’une phalange qui questionne… Mais soudain, soudain tout cela se bouffe, se ronge, se dévore, se dépiaute. Se défèque. L’état d’overdose, mes gestes ; l’overgame, mes pensées ; la panoplie du cri variable toutes saisons, l’inventaire des mensonges en éventail ruinant la vue, les moult palissades, les barbelés, les douanes aux clous de croix. De quoi broder le malheur… Faites-moi sortir du lieu ! Je voudrais n’avoir laissé aucune trace, l’humain marque son territoire de ses déchets...
Messages
1. Dépit, 23 septembre 2015, 19:37, par Zakane
écriture qui te force
et
qui laisse des traces
de l’azur de la lame
à certains cris de mousse
écris, écris, écris
et crie
encore et encore
pas de but
rage de plume
va
1. Dépit, 23 septembre 2015, 19:49, par Anna Jouy
j’ai une noyade de mots... et le tablier plein qui va sous les rivières
2. Dépitée, 23 septembre 2015, 23:48, par aunryz
[Le beau cercle
dont la moitié se dérobe à nos yeux
et précisément ce lieu
où le déchet retrouve sa lumière
ce qui était rongé
ce qui était devenu faux sous les regards trop lourds
sous les doutes
ce beau cercle nous appartient à tous.]