journal de l’aube 467
mardi 29 septembre 2015, par
C’est une terre, un mouchoir, vague.
Une forme à notre corps dans un pochoir de vie, une toile à l’écorchure du vent.
Une parcelle, tant étroite que seule la solitude peut y être ou la supercherie de l’écho, c’est dire le sans-fond.
C’est la géographie de nos voix, la résidence où l’on veille au sonar. L’écran plat ne bute pas ; ce sont des graines perdues en quête d’univers… Et l’on émet.
Tic tac des mots-heures, des mots tus. Entre, dans le hoquet de la phrase, le corps gardien répète sans fin la scène, pendant que tourne la lumière et que l’on s’attend à son coup sur la nuque.
Et ce gourdin projette le morceau empoisonné qui dort sous notre langue… On s’éveille pour tomber en vie, un instant branché à un éclair…
Messages
1. journal de l’aube 467, 29 septembre 2015, 07:59, par Dominique Hasselmann
graines qui volent au vent
2. journal de l’aube 467, 29 septembre 2017, 17:11, par Marlen Sauvage
S’éveiller pour tomber en vie, oui, c’est cela que je conserve de votre texte si fort, si émouvant.