journal de l’aube 470
vendredi 2 octobre 2015, par
Passante à nouveau de la brèche.
La bouche s’est effondrée ; au fond de la gorge, un petit tas, le familier sourire du reste des montagnes.La lumière au ramasse-miettes.
Je ne sais où les mots disparaissent. Dans l’entonnoir ? Dans la citerne où macèrent quelques liqueurs ? Dans un lac peut-être, aux semences de soleil ? Y plonger la main ne pêche aucun miracle, mais on peut toujours essayer d’en écrémer les brillants.
Il faut chuter, puisque ce sol que je dis ne sait rien retenir. L’éboulis matière que reste une voix ! La poésie est-elle un monde de grands agités, d’esprits nerveux, tout tremblé indéfini. Elle peine à sortir de moi, petit démon de facéties et de rires. Diable hors de sa boîte et puis tout se referme et une aube ordinaire…
Messages
1. journal de l’aube 470, 2 octobre 2015, 08:56, par Phil
Il semblerait que l’on macère des objets (des mots ?) dans une substance volatile (l’esprit ?) l’alcool, pour faire un produit quintessence des deux dit liqueur .... mais une liqueur ne macère pas, ou seulement dans l’estomac si trop indigeste. ;) "Pas plus de rigueur dans l’ordre élévatoire des choses que la poésie de cuivre d’un alambic" disent-ils. :)