bon sommeil
dimanche 4 octobre 2015, par
Glisser sur moi l’étoffe qui répare, le vêtement découpé dans le soir. À même la peau, mes bras devant, les poings sans bague, emmancher la nuit. Sentir le satin mité d’étoiles, urticantes lumières. L’enveloppe d’obscur soudera bien les coupures d’un long jour plein d’accrocs. Dans la chambre où se renflouent les avaries, à la salive, je prie encore les dieux du sommeil d’effacer mes écorchures. Entrer là, dans le sas où je me fonds et deviens noire, figure sombre parmi les ombres. J’endosse le costard invisible et enfin dans un monde qui me reconnaisse, j’adhère au funeste du vivre parfois si mal en faisant la mort.
William POWELL FRITH (1819-1909) : Sleep (1873)
Messages
1. bon sommeil, 5 octobre 2015, 07:20, par Dominique Hasselmann
et de beaux rêves...