d’herbe
mercredi 14 octobre 2015, par
nous sommes-nous assis sous l’arbre à deviser dans une langue inventée pour la
circonstance ?
si proches de nos transparences dans les carreaux de nos chemises
nos mains faisant une cage pour des vents fluides secouant les champs ?
ô ce temps qui se prolonge des conditions âpres
avoir être
parmi les eaux de déveines en veines
tu sais que j’ouvre les yeux sous les pierres
puisqu’il y a du ciel à boire
souffle ! je m’y tiens
c’est la hampe inutile qui tire le grand côté des marges
ça monte toujours plus haut que ma prière avec ce
retour de choucas dépliant les vertiges
moi sorcière, crachant le revers de la lune
dans laquelle j’ai mis à tremper mes tâches mon origine et la tulipe rouge
et voilà que tu respires par le buisson de mes seins …
nous parlons
toujours avec la scie des blés verts et le sifflet du pré qui crie
porte à ta lèvre le canif de nos émeutes
cet appeau chasse la plaine entière.
j’ai pris ocelles partout des soleils de passoire
le temps mordance ma peau des poinçons de l’ombre
me vois-tu pourtant
suppliant le sol de me livrer le secret des brûlures
la formule de vie éternelle ?
combien d’herbes serai-je demain ?
dis.
reprise
Messages
1. d’herbe, 14 octobre 2015, 19:27
De vos espaces voyagés au mien : résurgence ; nous plongions d’un même mouvement ma fille et moi, nos visages dans le vert, pour nous enivrer du profond de la terre,du parfum de l’herbe humide,nous nous enchantions des vies minuscules,ns touchions l’origine du monde.
1. d’herbe, 14 octobre 2015, 19:35, par Anna Jouy
jolie réponse mais qui donc remercier....
2. d’herbe, 14 octobre 2015, 19:50, par zakane
quel rythme
quel beau rythme
ce verbe fort
organique
et
jetées de foudres
orgasmiques
un haut
certainement
un très haut
merci Anna