Journal poétique / www.jouyanna.ch

échelle

samedi 17 octobre 2015, par Anna Jouy

Le corps galactique que l’on balade, en soi, dans le sac de peau, comme un immense territoire qu’on ne saura mesurer. Pas moindre que la grandeur astrale. Y a –t-il un terme à l’infiniment petit ? Jusqu’où peut-on s’amoindrir ? Rentrer la tête dans ses épaules. La seule chose. Mettre l’œil en orbite. Quitter l’attraction du ciel et pénétrer les "infimités" .
Revenir ensuite à son état lucide. (Ne suis-je, moi aussi, qu’une étincelle au cœur d’un neurone de colosse, dans la tête en feu d’un titan inconnu ?)
Maintenant, déplacer son univers dans un autre univers. Aller à la rencontre d’une autre idée, -je ne suis qu’une information en morse dans les fibres du cortex-. Se joindre à elle pour les pulsions électriques de l’amour. Matérialiser le choc amoureux en une autre idée, un nouveau message codé, une parole fraîche, un fils, une fille, et dans le court laps où l’on se trouve en séquences d’oxygène, transmettre peut-être une information banale ou forte au géant qui nous abrite. L’univers gigogne, les poupées russes du vivant.
Et puis, à l’infini, dans le cerveau considérable de ce synapse minuscule qu’on appelle la Terre, sentir un affaissement soudain de joie, une pesante sensation de mort rendant la Lumière si grise aux fenêtres du Dieu…

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