Journal poétique / www.jouyanna.ch

Vifs d’amour, Toussaint

vendredi 30 octobre 2015, par Anna Jouy

Nous vivons, imbibés, trempés, choses parmi les choses, irréels. Plus que jamais le sable est entré. Nous sommes des possessions éphémères que morcelle avec délices le joueur du Temps. Joujoux brisés dans nos gabarits, des apparences, de la fécule qui colle sur le masque de peau. Depuis toujours déjà notre pied levé sur le seuil, écroulés gigantesques, des dunes qui vaquent. Nos bras agitent leurs ailes de papier. Nos cris peut-être font des perches dans l’azur. Nous sommes des arrogants, magnifiques, pour la beauté de nos gestes, battus certes mais sur le fil du rasoir. Et pas tous et encore, nous murmurons l’espoir… la mort n’est l’apanage que des dieux oubliés, puisqu’ici c’est l’esplanade des hommes, et que l’amour les tient encore, comme des surgeons d’éternité, au cœur de chaque aube.

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