journal de l’aube 490
jeudi 12 novembre 2015, par
Tamiser les farines noires, le rêve en pluie et son épicentre humide. Je porte un lac souterrain. Il faut faire du levain pour mon âme, galette à l’électrogramme plat.
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Cultiver des portes, des chambranles, des linteaux suspendus, des cochères énormes. Des portes de sortie. Des chants entiers ont poussé comme des échappées vers l’arrière-cour. Qu’importe la dimension des trous, le monde entre voûté de partout.
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C’est à la grenillette que pénètre l’engrais de vie sous ma peau. Cette odeur des morts. Ici la terre devra rendre toujours les comptes d’exister, une parole tendre. Mais le cuir est coriace, donc assouplir.
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A cette heure la musique merveilleuse fourbit le silence. Un appeau qui file et mouline, je voudrais suivre le condor muet de la lumière. L’épaisseur prend corps, emplit mon enveloppe de beau. Je volerai dans la solitude de cette journée.