travailler sa nuit
dimanche 15 novembre 2015, par
Dès l’éveil, cliver la nuit dans le sens naturel des lamelles de son rêve. Depuis le premier cil, le lignage du songe se détache et chute. Un peu de soi dans les poubelles du temps.
Mettre la main à la soucoupe. Retenir une limaille élusive.
Renverser ensuite la petite assiette du sacré, les rosseries de l’obscur sur la table. Comment le sable du coin de l’œil peut-il avoir encore des choses à dire ? J’embraye le tamis ordinaire, j’aimerais une pépite malgré mes doigts de croquemitaine. Secouer secouer secouer. Potomaniaque d’un éclat de lumière. J’ai soif de récits.
Je tape fébrile encore le digicode interne, je ne rentre pas toujours chez moi. Il y a des jours où la nuit me jette dehors et m’exclut du ménage.
Pourtant revenir à l’établi, malaxer les obscurs et extraire la lumière
établi japonais : cheville incroyablement simple et interchangeable
bijouxalacheville.forumactif.org
Messages
1. travailler sa nuit, 15 novembre 2015, 18:30, par aunryz
Oui
revenir à l’établi
après que l’horreur nous ait mis
hors de nous
revenir chez soi
et tenter de reprendre l’ouvrage