phenix
vendredi 4 décembre 2015, par
partout
des lampes, des ronflements de lumière,
des abordages de vent
partout le tisonnier, l’éclatement des ciguës entre les flammes
le venin dispersé des âtres
partout
nous consumons
de l’amour vif
de l’orange violacé sur les deltas de l’être
nous jaillissons
nous fendons de racines électriques des univers ascensionnaires
nous laissons ici-bas nos retombées fossiles
la neige incandescente de nos gestes
mais l’éclair qui saigne à blanc cet inconnu qui passe
qui écarte nos veines, les fouille pour y chercher un nid
qui met à jour les reliefs rouges qu’il faut pour aimer
qui va boucaner dans l’obscur, fertiliser la cendre, pondre un œuf de feu
pour renaitre alors à la lueur
partout
comme j’ouvre la main et que dedans je lis des lacs de sang et de vie.