journal de l’aube 502
vendredi 11 décembre 2015, par
Je viens de franchir les dernières mailles du silence, la porte de la nuit grince, passent les rêves un à un.
Le reste blanc de l’abois
Je le franchis, épaules défaites des condiments salés de l’obscurité.
Et le marchant, je m’affranchis.
L’âme sort aussi, plus fluide et propre, lessivée de mes os secrets. Et les morts m’attendent à la table, leurs vieux rires coincés dans les linteaux de l’autre monde. Chaque nuit, ils renaissent à l’envol. Ils essaient l’éternité.
(Notre entrevue s’éternise, le cavalier de l’intense bâille encore et je rassemble les miettes et les coquilles.)
Le ciel est morne. Alors donc c’est bien moi qui rentre tard.
Par la porte rare, celle qui ouvre soudain, n’importe où à l’improviste du vivre.
Messages
1. journal de l’aube 502, 11 décembre 2015, 10:04, par Anna2B
Dans mon imaginaire, les âmes de la maison de Jeanne sont joyeuses, elles rient, elles blaguent sur leurs secrets, elles sont jeunes..
1. journal de l’aube 502, 11 décembre 2015, 12:17, par Anna Jouy
vieilles âmes sont pour moi le terme d’une présence éternelle