frère, la mort
mardi 29 décembre 2015, par
À quoi s’éventent ces mots, qui se déhanchent sur la piste du bal ? On dirait une mer qui rumine une tempête sidérale.
Ça couve quelque chose.
Une fièvre, l’indisposée réponse des avaleurs de sabre. Ça couve du sabord d’astronome, une gerbée d’anis, coupé d’un filet d’étincelles.
À quoi s’évente ainsi la bouche, enrobée d’escarboucles et de grenade, pétoire intense ?
Ça retient, ça mâchouille, ça décante, du verbe qui sépare les lits des femmes du devin. Ça couve la misère, les ivoires jaunis de la chique, bandonéon de blasphèmes, autant dire l’enfer.
A quoi s’évente l’âme, qui regarde son bateau, le corps délictueux, mouiller une à une ses voiles, pour quand même s’étendre et sombrer ?
Ça ira, ça ira… vieux frère, adieu.