C’est devenu un paramètre. Je l’ai désormais intégré à l’ensemble. Il est là, le seul élément mobile de l’histoire. Il ne cesse de briser mon système, de le contrarier. Il se déplace, comme le temps, comme le monde... et je ne sais comment réagir ni garder sur lui un contrôle. Il ne cesse d’interrompre ma pensée, de déstructurer l’ordre que je m’efforce de faire autour et en moi. C’est un élément instable, qui passe à n’importe quel moment, traverse le tableau, griffe le lisse parfait de l’organigramme. Je le vois qui graille ainsi dans le sable zen. Des traces de pas, des chiquenaudes, des tas parfois déposés comme ça sur le cadre de la journée. Il me faut ensuite longuement me réfugier dans le repos pour reprendre paisiblement la suite du jour. Il m’interpelle, je vais à la fenêtre. Je ne sais si c’est pour me faire souffrir ou pour d’autre raison encore obscure, mais j’y vais, je l’observe, je suis son mouvement hypnotiquement prise. Il y a une certaine fascination à souffrir ainsi. Je suis en pièces.