tufière
jeudi 11 février 2016, par
Il neige. Saupoudrage de pensées. Agiter le cerveau avec vigueur, le retourner sur la page. Il neige. Comme dans les boules de verre, un peu de sucre glace. Pour décorer, pour faire joli. Concassé pain de savoirs, émietté, tombant à chaque secousse. Vols de flocons, c’est le vide qui prend le plus de place.
J’anticipe le mité de matière grise, état troué que je pressens, le désarroi des éponges. Je penserai désormais en tufière, roches poreuses mal sédimentées. Je ne m’inquiète pas du romantisme des copeaux, mémoire au rabot. Avec cette cramponnée qui clampe la légèreté dans les tissus spongieux de la raison, il semble évident de devoir lâcher prise et de laisser le monde tel que je le sais se dissoudre. L’autre arrive, neuf et si aéré… bientôt plus rien.
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Messages
1. tufière, 12 février 2016, 00:24, par aunryz
La richesse de ton vocabulaire
(orpailleuse mais sans mercure ravageur)
m’ébouriffe
(l’intérieur ... l’extérieur est moins sujet à cela (sourire)²)
2. tufière, 12 février 2016, 05:13, par anna
l y a à 10 km de chez moi une tufière... carrière de tuf transformée depuis le temps en gravière..tout aussi précieux en mon vocabulaire>>> le mérite !!