journal de l’aube 514
vendredi 12 février 2016, par
je me présente à toi, très nue, d’un seul mot, le froid de n’encore exister.
tu me couvres de formules et de magie.
j’ai bientôt une âme de zibeline et un corps de poème.
et puis, tu empiles la vie à mes yeux, des pilastres de choses à dire.
monter fuseaux, virer nuages. la tête prolifère, surenchère de mots.
je creuse alors des tunnels. je perfore le monde de la foule des chambranles.
il faut bien ouvrir les portes de l’immense. jeter à la rue des rinceaux de lumière.
Mais maintenant si dure, empierrées de vocables, je sens le silence envoûteur sceller à mon crâne les socles de mémoire.
les portes se ferment.
c’est un avent de fenêtres qui claquent le calendrier des dits perdus.
juste avant que d’être nue à nouveau à l’entrée de toutes choses
Messages
1. journal de l’aube 510, 12 février 2016, 09:41, par Dominique Hasselmann
Pendant que certains s’escriment à habiller les mots...