Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 516

mardi 16 février 2016, par Anna Jouy

Je viens au bord des heures volées, le réveil est un larcin de rêves. Je reviens canines blanches plantées dans l’obscur poster ma réclamation :
L’obsolescence de la noirceur n’est pas programmée. Le temps est à porter des épaulettes. Des semelles compensées à la gâche de cendres . Le vent désormais cherche ses médailles. Quelque chose à cliqueter, des cadenas fermés sur des bris de soleil.
On se couche enfant, on se lève gens d’armes. Ce long trajet de rêves pour cette trahison. Ainsi le songe nous dérobe par derrière. Il rapine, il détrousse. Chaque lever d’aube m’enjoint de crevures. Je partais pauvre pour m’engrosser de beauté. En fait, j’étais riche et j’aborde désormais la fripouille, mon squelette, la main dans le sac, à voler la lumière.

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