le tamis
mercredi 24 février 2016, par
Il faut un tamis. Un grillage de pluie ou d’eaux sales. Le caniveau ruisselle. Il emporte avec lui le tri de la terre. La boue le sol l’érosion du temps qu’il fait. La fange domine. Et le tamis sélectionne par de nouveaux passages encore et encore. Du plus gros à ce point de finesse où l’on cultive le dernier grain de folie.
Il faut un tamis à secouer à brasser. Y mettre de la vie par pelletées, des tas-mis. La vie grossière dès le départ. La vie pêle-mêle. La vie en vrac. On jette dedans on malmène on agite on fait œuvre de choix. Faux. Est-ce ce qui doit rester ou ce qui tombe qui importe ? Est-ce l’épais ou l’émincé est-ce l’ultra minceur de la vie qui est le capital ou alors ces morceaux, disparates. Le souvenir, les actes, la « faisance » du temps ?
Il faut un tamis. Et par un geste simple de balance et de danse procéder à l’extraction du central. L’amour a dû tomber
Un grillage de pluie. On lave beaucoup dans les mines. On lave c’est-à-dire on éclaire la pierre avec de l’eau.
lajauneetlarouge.com
extrait Livre de l’impossible aimer
Messages
1. le tamis, 25 février 2016, 10:25, par aunryz
De la danse inutile de l’orpailleur ?
Ou alors
faire le geste et sa danse
même si la pépite semble sans valeur.
(j’aime beaucoup)²
___
"L’amour a du tomber"
[parce qu’il est de la nature de l’eau
Aucune granularité en lui
que retiendrait le tamis ?]