journal de l’aube 524
jeudi 3 mars 2016, par
Et puis l’écrou du dehors serre. Emmaillotement de palissades. Gainage du corps prisonnier des contentions de l’air du béton d’oxygène. L’humain vaque tout proche. Dans le puits l’autre est à distance. Je ne touche pas concentrée dans ma pierre comme un comprimé dans son tube, un ingrédient. Dedans et rien ne rétame le lien. L’extérieur autour me compresse m’amalgame. Compactée retenue. Les limites sont nettes architecturées du trou d’être. Et plus concentrée je suis- mon site mon coin d’enfance imperméable le puits- plus l’esprit décompense s’égare dans la tête. Ce que l’autour dresse en dur l’intérieur le suinte en flou. Pour équilibrer sans doute la vie rétablit les quotas. Ces instants cette existence carrare sculpté une tombe peut-être pour une colonie pénitentiaire de feux follets d’aliénation. La désorientation de quelques asticots.
Esprit errant voyageur. Insatisfait croupier de l’aventure. Il ne cesse d’inventorier les fauves du déplacement du soubresaut. Il cultive les azimuts les disparates les rapts continus du fil de raison.
extrait du Livre de l’impossible aimer