s’éteindre
vendredi 6 mai 2016, par
S’éteindre au jour qui vient.
On ne voit pas ce qui entre, le bleu fait vase comme des mains autour. Des infiltrations de conscience, des gaz, ce poison invisible qui vous prive du rêve de l’espace. La lumière rampe, comme de l’eau.
La transparence s’enfuit. Le monde a des bords et le regard bute contre le ciel et s’achoppe à des obstacles qu’il ne peut dépasser.
C’est l’étroitesse des jours, l’air est épais, une turquoise opaque distillée dans un creuset d’alchimiste.
Et la vue vous revient comme un écho qui frappe les murs de la chambre
S’éteindre au jour qui vient.
La cage est mise, une cloche de lumière. Maintenant vous êtes à vous, à vous seul, L’infini vous manque, c’est que le bleu vous pompe l’âme.
Messages
1. s’éteindre, 6 mai 2016, 07:58, par claudine Mangen-Sales
s’éteindre dans le bleu...
c’est beau
1. s’éteindre, 6 mai 2016, 11:30, par Anna Jouy
un 6 mai ma mère partait..
2. s’éteindre en bleu., 6 mai 2016, 09:25, par phil
Le bleu de méthylène serait un vieil antiseptique colorant sur le déclin.
3. s’éteindre, 6 mai 2016, 11:33, par Anna2B
Renverser la vapeur et aspirer l’âme du bleu... Un petit peu...
4. s’éteindre, 6 mai 2016, 21:43, par Éric Schulthess
l’étroitesse des jours passés sans ceux qui à jamais se sont éteints
5. s’éteindre, 7 mai 2016, 20:02, par cjeanney
"La lumière rampe, comme de l’eau" (oh comme c’est beau)
(et toujours le sentiment d’adieu avec l’eau qui se retire)