Journal poétique / www.jouyanna.ch

s’éteindre

vendredi 6 mai 2016, par Anna Jouy

S’éteindre au jour qui vient.
On ne voit pas ce qui entre, le bleu fait vase comme des mains autour. Des infiltrations de conscience, des gaz, ce poison invisible qui vous prive du rêve de l’espace. La lumière rampe, comme de l’eau.
La transparence s’enfuit. Le monde a des bords et le regard bute contre le ciel et s’achoppe à des obstacles qu’il ne peut dépasser.
C’est l’étroitesse des jours, l’air est épais, une turquoise opaque distillée dans un creuset d’alchimiste.
Et la vue vous revient comme un écho qui frappe les murs de la chambre
S’éteindre au jour qui vient.
La cage est mise, une cloche de lumière. Maintenant vous êtes à vous, à vous seul, L’infini vous manque, c’est que le bleu vous pompe l’âme.

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