L’aspirateur vient d’avaler mon ombre. Engloutie avec un vol de mouches.

Le sol est blanc comme un nègre au soleil, lessivé.

Il a suffi d’un peu d’air pour que la douce épave aille dans le sac des poussières. Je la cherche à peine. ça me va maintenant que se soient repliées les ailes du livre que je suis.
Je marche dans une terre sans écho. Peut-être est-ce que je n’existe plus ?

Et les oiseaux là-haut, un brin railleurs, me répètent à qui mieux mieux, que depuis toujours ils vendent leur reflet à des marchands de tapis qui volent.