journal de l’aube 556
lundi 30 mai 2016, par
La porte s’ouvre, dehors tombe en petits morceaux, je sais bien que le tour de la Terre est de transparences, friables.
C’est un jour où le cristal retourne au sable, comme si le léger bien ramassé sur lui-même me jetait des perles, comme si les huitres célestes en avaient soudain assez d’enrober de fluide mes pollens sales. Me faut courir affolée, de zig et de zag mon panier à la main, à la récolte riche. C’est pour ce genre de précieux que le monde se bat encore, l’été plus loin veille ses armées arides.
Je sors vêtue de mon jardin, je le tends au ciel comme un grand tablier en fil de vent, cueillir de l’innocence. Il pleut des baptêmes. Chaque pousse à la foi de grandir encore. Demain sera de vertes espérances tandis que se noient tristement mes terres.
Messages
1. journal de l’aube 556, 30 mai 2016, 06:11, par brigetoun
malgré tout, le renouveau, toujours
2. journal de l’aube 556, 30 mai 2016, 10:20, par Anna2B
S ’ouvrir à l’espoir...