pêche
samedi 4 juin 2016, par
Le ciel est bas. Pesantes pensées, la tête est grise, d’une ivresse d’eau et de chutes. La hauteur se désagrège jusqu’à faire là-bas une grève liquide où marcher, mieux que des foulques ou des saints sur leurs échasses monothéistes. Ils sont couverts d’ambre de rivière, prêts à nager avec leurs bonnets de platanes et leurss palmes de cabane. La baignade tremble, quelques bancs flottant comme des radeaux ont ancré le repos sur des vagues frissons. Certains en profitent pour se faire la belle ou la revanche, tout coule et eux aussi.
Ici la mer ressemble à un puits dans le cœur du jardin. La plage est verte. Je lève la nasse, y gigotent les nouveaux vers pour la pêche. Demain j’espère une truite arc-en-ciel.
inondations. paris coule-t-il ?
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Messages
1. pêche, 4 juin 2016, 08:24, par phil
Ce jour de mousson où Panurge fut débarqué de l’arche par le vieux Noé qui l’invita à pêcher à pied plutôt qu’à la traîne. Il dit " voilà ! Le seul atome essentiel pourra noyer à lui seul un océan de vide. " C’était sans doute dire contre le nihilisme débordant qui comme on le sait entre sots et serpiéres, attire les crues orientales et fertiles de l’imagination à Paris.
2. pêche, 4 juin 2016, 08:46, par Anna Jouy
il dit voili voilô voleur de foulque !
3. pêche, 4 juin 2016, 12:36
Puis glissa en lui faisant un croc en jambe : Cela t’apprendra à mordre les poulpes !
4. pêche, 4 juin 2016, 17:59, par aunryz
En sourire un peu fait du bien.
_
[Que d’eau que d’eau
est-ce vraiment promesse de poisson]
et
au pieds
de sa queue
le trésor des nains ?
5. pêche, 4 juin 2016, 18:13, par Anna Jouy
mes petits nains de jardin sont plus gravement noyés que le Zouzou... ;-)
6. pêche, 4 juin 2016, 19:23, par Phil
N’en plus jeter dans la nasse sublunaire petit batelier, c’est plus l’heure ! Elle fait ce jour le trop plein d’étoiles cosmiques et déborde déjà en eau de rire.