journal de l’aube 603
lundi 20 juin 2016, par
nuit tombée, charrette écoeurcée en tas, rêves monticules. sciure à cendres.le mobilier de mon sommeil en petit bois.
je rassemble, je boute, j’enflamme. l’aube prend feu à peine. trop mouillée. grosse fumée. histoire de mettre un bout au lointain et à la transparence.
je râtelle, je remonte l’éboulis.-pourquoi ces gens riaient de l’autre côté du masque, qu’avaient-ils de si glorieux à faire péter- ?
quand je vois avec la chair, il n’y a jamais que des choses qui coulent entre les doigts. quand j’ouvre la nuit du côté des paupières, alors les mondes se défont et se remontent selon mon crâne atteint et brouillé.
devant moi, la lune épaisse fond. un jour et agiter la semblance de mon être.
Messages
1. journal de l’aube 603, 20 juin 2016, 08:29, par Anna2B
En soi et hors de soi le jour incandescent brûle les nuits et leurs démons ; il faut s’atteler à la journée...
2. journal de l’aube 603, 21 juin 2016, 23:51, par phil
Plus la mouture de cendre est fine, quatorze fois plus fine que soi sous le pilon décharné et froid de l’os en marbre rageur, plus elle pénètre douce et transparente sans bruit ni effraction par toutes les valves respirantes de la peau : elle devient un noyau de soi fécondant un infini de constellations illuminé de perles étoilées. ;)