sur la face ridée de mon rêve
jeudi 30 juin 2016, par
je préfère suivre les côtes intérieures. comment le sable borde mon sommeil et se couchent en moi les arbres de famille. le père est revenu des étangs, les doigts pleins de grenouilles. et son corps roseau cherchait à boire. j’avais cette grande éolienne plantée comme une pile dans le souffle. mais ni lui ni moi ne trouvions l’ampoule des soleils : la nuit n’avait de cesse, un réflexe de danseuse argentine. elle balayait le désir et nous nous sentions envahis de poussières. il portait son fret de colères, de vieux alcools de ligne qu’il n’avait jamais mis en perce. et je le sentais prêt à m’enivrer de fiels. mais il se tut encore comme longue est sa mort. il revient ainsi cabotant de mon cœur à mes yeux, de la main à la bouche, et de la tête jusqu’au ventre avec cet éperon de charge,démanteler les plaisances de mes songes.
Messages
1. sur la face ridée de mon rêve, 30 juin 2016, 12:50
Force de ce beau texte habité de l’image lourde d’un père pêcheur, apparition glauque et destructrice à jamais.
2. sur la face ridée de mon rêve, 30 juin 2016, 21:11, par aunryz
Un écrit qui a
la puissance et la fulgurance
aux changements de pied
imprévisibles
du rêve
[et de cette biche surprise (mutuelle) hier en les bois pentus du col de Chauvac]
1. sur la face ridée de mon rêve, 1er juillet 2016, 05:19, par Anna Jouy
la biche du rêve... j’aime bien l’idée l’image et la vision