journal de l’aube 608
lundi 4 juillet 2016, par
Nous devions nous asseoir sur une perche, à pêcher l’aube jaune de l’été. Nous sommes à la fabrique des poussières, ce grand âge dont il faut croire chaque chute plus féroce.
Entre l’équilibre précaire, comme un étranger. Tombera, tombera pas mystère.
Je veux manger le réel comme des graines, savourer la piste des minerais de vie, une église après l’autre, avec des rubans d’encens où poinçonner nos plats.
Des graines loquaces.
Nous suivrons à notre tour leurs échelles d’herbes grimpantes, nous saurons ce que couve le murmure du jardin. Et nous saurons le taire, comme des enfants gâtés se moquent de l’impatience de leurs pères.
L’aube jaune maintenant bleuit. C’est que le mal inonde. Le grand jour assassine nos épaules.
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1. journal de l’aube 608, 4 juillet 2016, 14:10, par Anna2B
L’aube jaune maintenant bleuit. C’est que le mal inonde. Le grand jour assassine nos épaules.
Superbe métaphore porteuse de vérité.