La nuit , je ne vois...
dimanche 17 juillet 2016, par
La nuit est déjà bien trop loin. Je ne vois plus rien. En pleine lumière, les mots ont le hoquet. Ils ne cessent de sauter comme entre des nids de poule, et le vide me manque pour tout comprendre.
La terre absorbe les voix qui chutent au plus profond des fondrières, il faudrait des mains neuves pour pêcher là une vérité bonne à dire.
Ainsi je marche et dans le dimanche propre, j’entends le discours de quelques confidences. On devine à peine que des choses ont pris murmures, le vent d’une éponge efface le texte. Et tout le secret est de refaire ainsi la dictée du silence.