journal de l’aube 610
lundi 18 juillet 2016, par
L’aube dépose contre la nuit ses fenêtres. Larges transparences. La lumière est carrée, tranchée net dans mon rêve. Mâchicoulis pochés dans la nuit intérieure
L’aube dépose aussi le bruit. On coud des moteurs et des moineaux au même fil de portée. Je cours déjà, pour l’exercice des rotules. Je suis à la bielle, d’une espèce monorail, qui progresse sous pression. Je ne tente aucune échappée.
Ce jour ce qui frappe, c’est qu’il y a un dedans sombre et des fissures par où va venir le temps.
Messages
1. journal de l’aube 610, 19 juillet 2016, 17:56, par Anna2B
J’aime cette découpe en lumière, comme les mots la déposent, à la manière de l’aube ; le mot " déposer" ,pour moi est pourvu de délicatesse, il tient de l’offrande. Et pourtant il y a ici comme une brutalité intérieure qui dérange le ressenti, "tranché net" et des" moteurs" qui cohabitent avec" les oiseaux" Ainsi peut être va la vie , machine à coudre, et à en découdre, mais pas seulement....