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mercredi 20 juillet 2016, par
dans le jardin. marquer la terre. tracer. troquer clavier contre sarcloir, râteau et bêche. aller dans le terrain, me courber pour atteindre des très petites choses. élaguer le fouillis, les inutiles, les tiges qui ont été et qui ne sont plus soudain que sèches et superflues. comme parfois le texte a trempé et qu’il laisse flotter des déchets, des débris:il faut alors passer filet et tout retirer.
et pendant que la main "gomme" des herbes indésirables et des feuilles sèches, l’esprit poursuit, creuse ses galeries intérieures. grand mélange des écritures. il n’y a pas un seul geste qui ne soit transcription, tout écrit.
sous le soleil, qui lui aussi m’écrit. visage halé, épaules et cou brunis. même cette guêpe en passant qui me tague d’un dard venimeux.
je pourrais en faire un terrain de réflexions mais je crois que je suis trop idiote pour l’exercice.
peu travaillé , je me dis. quoique ... je ne sais plus estimer l’exacte mesure pour un sentiment d’avoir "écrit".
jour de congé- soleil intense- silencieux entre les couleurs