journal de l’aube 617
mardi 16 août 2016, par
Développement de bras. La main s’ouvre corolle. Les doigts pointent leurs aiguilles sur le temps. Et la paume brille éternelle.
Je tente.
Développement de jambes. Cet endroit où ça se plie et qui appuie sur l’avancée. On ne recule pas, hurle le temps. Et le fouet de mes basques claque, cheval de trait, cheval de ligne.
Je tente.
Le corps, place de fête et tambourin rebondi, tout orné de ses breloques gazouillantes gonfle et monte à l’assaut des montgolfières. L’air enfle ses manches et chahute la
lancination. Je tente.
Développement d’idées. Le crâne étire ses zones érogènes, les isocèles du plaisir, les bandeaux élastiques de la suite de l’aube. Je tente.
Messages
1. journal de l’aube 617, 16 août 2016, 12:52, par Anna2B
Tenter, se tendre vers l’avant.
Beau texte là aussi.
Une image s’est développée en filigrane derrière la 3eme phrase grâce à vos mots celle des tissus brodés de Louise Bourgeois en fin de vie. Ce sont des horloges avec boutons ou autres éléments de couture. C’était un hommage à Eugénie Grandet. Juste une apparition fugace qui n’intervient pas dans l’interprétation du texte.
1. journal de l’aube 617, 16 août 2016, 18:27, par Anna Jouy
parfois je pense que les commentaires sont plus inspirés que le texte lui-même
merci !