journal de l’aube 626
mercredi 7 septembre 2016, par
On sème. Du verbe s’aimer.
J’ai la paume grosse de notes, graines du voyageur, là où monteront sans doute les vitamines du chant. La mystérieuse nuit couve ma gorge, nappe jetée sur le festin. Et la musique dévide le boulier du chemin, je ramasse une à une les miettes de ma boussole.
Le ruban interminable me traverse le crâne.
Je suis un oiseau, suspendue par le bec contre ta poitrine. Ton pas me berce d’un mouvement éternel. Rocking chair nécessaire, l’effroi d’avant et d’arrière ne cesse de réclamer sa part du métronome.
J’égraine, d’une frappe encore, le pouls qui disperse ta cage. Des mondes entiers en sortent, un grain, un grain, un grain... Nous, poudriers denses.
Messages
1. journal de l’aube 626, 7 septembre 2016, 06:00, par brigetoun
joli titre de noblesse (enfin comme de noblesse) : semeuse
2. journal de l’aube 626, 7 septembre 2016, 22:10, par Spyros
Silence bavard
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Impression buvard
Aube à pourvoir...