journal de l’aube 627
dimanche 11 septembre 2016, par
on peut s’accrocher longtemps à des choses simples, une herbe, un truc léger qui soudain aère le crâne.
on peut se tenir de toutes ses forces aux béquilles des lumières qu’un matin vous jette comme des barreaux au travers de la fenêtre.
on peut essorer ses pensées après la pluie, suspendre le temps au séchage.
éviter d’être soi, sauter par-dessus ses ombres, tourner le dos.
on peut tenter une soustraction définitive, une apnée qui traverserait en bolide l’infiniment long.
se fuir se taire parce qu’il ne semble pas qu’autre chose soit là possible.
parce que c’est la seule ouverture encore. parvenir à sa butée, à son mur terminus, l’espace sans porte.
savoir que dans cet état là, dans ce corps , dans cette main alimentant la course (manivelles) il n’y a plus rien.
plus que la sublimation spontanée pour échapper à pétrification ou alors mourir pour échapper à la vie suspendue
Messages
1. journal de l’aube 627, 14 septembre 2016, 00:16, par Spyros
Fuir ce qu’on peut fuir pour rencontrer la Vie...
Quelquefois ce que d’autres appellent couardise n’est qu’extreme lucidite *