on pourrait se demander en quoi une biographie serait plus narcissique que d’autres textes énumérant du je pense, je pourrais, je ferais, je suis.. comme une expérimentation de l’écriture ?

on pourrait se demander ce qu’une vidéo ajoute et en quoi elle densifie l’écriture ? qu’apporte-t-elle, qui manquerait au texte ? ou au contraire de quoi prive-t-elle le texte- imagination recréation du lecteur activation de la parole du lecteur ?

on pourrait se demander quelle part l’écrivain accorde-t-il à la publicité nécessaire à son écriture et n’en fait-il pas de plus en plus l’essentiel ? la solitude d’écrire est-elle un mythe ?

on pourrait se demander quels effets d’appauvrissement et de réduction de la puissance de l’écrit en tant que tel,- je parle de sa propre nature secrète et faite d’échos et de strates d’échos-, l’usage systématique de mises en images et sons, induit-il ?

on pourrait se demander si le langage cinématographique ou vidéaste n’est pas en train de crever lui aussi sous la globalisation des moyens mis en oeuvre pour parler. l’interaction des outils n’étouffe-t-elle pas la force intrinsèque à chaque médium ?

on pourrait se demander, (selon le même principe qui voit les médias jouant et incitant sans fin le public à la nécessité impérieuse de devenir une star médiocriser et détruire la littérature, la peinture, le cinéma et la photographie et la musique) se demander si la dissémination, la propagation, la gerbe des réseaux sociaux ne tuent pas l’expression et la force de chaque aspect de l’art.

on pourrait se demander ce qu’on cherche ...
sans réponses