journal de l’aube 635
vendredi 21 octobre 2016, par
je sors, la nuit ressemble à un jardin envahi. une machette à la main je débroussaille. il pousse des murs épais comme l’étoupe des industries. je porte le vêtement de toile, ficelée jusqu’aux ongles des fibres stellaires. quelque chose de lourd tombe parfois des transparences, il faut veiller.
je sors par l’épaule, me glissant dans les falaises du matin, j’ondoie creusant mon ventre. je plie mon corps origami. je porte la respiration en bandoulière comme un point sur le côté. elle tape à chaque pas, sursaute. j’expire.
il sort de ma bouche une à une les méduses illisibles. et tu passes avec ton épuisette, cueillir leurs jupes tuyères.
La vie revient à 7h.
Messages
1. journal de l’aube 635, 21 octobre 2016, 07:00, par brigetoun
mes sorties difficultueuses du matin ont moins poétiques…
vais me réciter cela
2. journal de l’aube 635, 21 octobre 2016, 07:04, par Claudine Mangen-Sales
délicieux épaulement de la brume
3. journal de l’aube 635, 21 octobre 2016, 07:59, par lanlanhue
la vie revient à 7h, j’aime bien l’expression, il y a cet intervalle du matin ténu entre les plaines intérieures et extérieures où fleurissent les mots