poème
mercredi 2 novembre 2016, par
peu de choses, déplacer le poème en soi, changer l’espacement des arbres. régler l’épaisseur du nuage.
peu de choses, la cour des miracles est emplie de piécettes, une fontaine de vœux dorés aux nageoires tremblantes. et pas un bouton pour refermer l’oeillet de mon cœur
peu de choses, un pas, une fissure, un pas. le lointain trahi chaque instant d’une semelle.
peu de choses, les mains serrent un bout de feu, la bouche suspend la fumée et personne qui ouvre le courrier du froid.
peu de choses, je pose. il faut entrer nue encore dans ta tête fragile. et mon corps fantôme pile le verre, le sable et la mer pour une grève froide où s’étendre
peu de choses, s’arranger avec soi.