journal de l’aube 638
jeudi 3 novembre 2016, par
des faux-pas, l’un derrière l’autre tracent l’ivresse d’avoir bu le rêve.
je marche pliée mes épaules suspendues aux pantographes des vieux voyages.
qui regrettera le trou songeux des nuits sans devenir, qui regrettera les images ?
je marche dans les tirants de route, dans les biaises, l’âme en sourdine qui a tangué, je reviens des prés de roseaux où écrire trempe forcément son doigt dans un derrick noir. je reviens courbe informe sur le monde des crânes ras, me hisse parmi, fétu ordinaire. et l’étendue devant moi m’engloutit.
le jour revient empoignant ses humains, disloquer la lumière. je fixe la nuit sur le bord des aubes
Messages
1. journal de l’aube 638, 3 novembre 2016, 08:49, par Luc Comeau-Montasse
Très beau texte
merci
(aussi pour l’extrait ... je - ignare - ne connaissais pas)
2. journal de l’aube 638, 3 novembre 2016, 10:47, par brigetoun
et sans pitié mais avec délectation nous cueillons ce que vous ramenez