optique
jeudi 29 décembre 2016, par
il y a deux côtés aux jumelles, l’approche et l’éloignement. repousser la vue agrandit la chambre. s’approcher évase la nuit. il n’y a pas de lentille adaptée pour le poète, aveugle dans l’espace ordinaire. mais qu’il se retire ou s’avance, alors il voit, comme l’océan traverse le sable sous les tours de molette de la lune.
le monde, étroite pupille, à bout portant de falot, je regarde passer le lointain dans l’œil d’une seringue, un opercule sur la crème des enfers. la nuit me gratte encore. le dos est incrusté de rêves, de repas en miettes. et bientôt le crin d’une lumière pour étrille.
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