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oubliettes et ambulances 4 le répons

jeudi 16 février 2017, par Anna Jouy

Résorber le passé, le mettre en boîte. Empaqueter le destin, les erreurs, le chavirement intérieur. Tout ce qui est loupé. Mettre dans le carton, penser ruban et fioritures.
Tu aimes bien quand ça fait beau.
Moi je n’ai rien à offrir et surtout pas l’amour, qui est mal cuit, mal brossé, mal, coup tiré quoi. Tout refaire deux fois- minimum-.
Faudrait t’acheter dans un magasin, un de ces objets cultes, un de ces incomparables, qui saurait donner le change. Tu croirais alors que cela y ressemblerait, que ce serait à l’image de mon amour et je m’en sortirais mieux, moins taupe.
Je n’aime pas offrir des choses qu’on n’ose plus jeter.
Résorber l’immense, le mettre en boîte. Oui, en fait, pas grand-chose.
Les papillons de poitrine sont si frêles qu’ils passent à l’envers du décor. Un peu de mort vive dans la chemise. J’essaie un rêve ajusté aux coutures. Je guinche pour donner une chance à mes réincarnations. Je me pose des cataplasmes de vent. Je ne regarde même plus mon enfance qui fait des Noëls à la pelle, duvet bleu des gelures.
Et ce chat qui coince sa chaloupe dans les angles morts de la maison.
Demain demain. Si les anges ont bien fait l’amour, il y aura du sang. Rouge. Et toujours un poème. Cent degrés de décontamination silencieuse.

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