oubliettes et ambulances 5 le répons
samedi 18 février 2017, par
Drosser le temps contre la palissade. Le cintrer dans sa robe rêche. Les échelles couchées traversent l’horizon. Mon ciel navigue au métronome. De gauche vers la droite et retour. On tue le ciel d’un mouvement de la tête.
Non, dis-tu.
J’aiguise mon front contre un lierre. Je suis la fidèle. L’âme grimpante des amours en cheville. Appel d’un peu de lumière en lapant ton corps de bas en haut. Mon beau Vertical !
Et puis passer à autre chose. À l’arrache-temps.
Au pouls la corde de ciel. Les brins cardés du bleu, sens des veines, poings tendus. Dans ma poche des caillots et des anévrismes amoureux.Temps à vivre et mourir en hoquets noirs et blancs. Éteinte allumée éteinte. Paille brûlante entre les nuits de la Terre.
Je fais le pont en gymnaste de l’amour, ton foutre dessous et des vaisseaux à roue. Me tenir au poignard. La vie flageole elle flageole tant que le son des étoffes sème le cercle du poème. Les yeux à tous les nuages. Vas-tu prendre le voyage enfin ? Vas-tu pleuvoir ? Ventre fantôme, plein de grâces, sainte madone fusillée des humus
Et boire une mesure sans peine de temps.
Aucun, rien. Aucun rien sans virgule poésie. Autrement et encore autrement.
Mon timbre de voix à la blessure collé. Rouille mordant les cordes. Tant de monde à la petite semaine du cœur. Pour ne rien donner ne rien vivre.
Aucun, rien. Sans virgule sans souffle. Désert sans ombres. Quand il devrait y avoir un abri sous les pierres. La parole déportée silhouette sous l’âme en plein soleil.
Aucun, rien. Même sous le vide sous le loup des distances.
L’amour non. L’amour refus. L’amour loin.
Soulever la poussière. La poursuivre dans ses frasques de vent. Comment ensuite rassembler cette poignée que tu as jetée. Rien devenue. Pourtant toujours là, mais sans plus d’image. Recueillir ces grains le reste du temps. Y croire. Ne pas avoir ouvert la main pour Rien.
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