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Matin à l’éponge, toile de cire, œil petit. La...

lundi 31 juillet 2017, par Anna Jouy

Matin à l’éponge, toile de cire, œil petit. La nuit courte n’a posé aucune nouvelle échelle. Je me lève, suis toujours identique, avec un même fond de ciel et un corps tronqué en son centre, un amas d’indécision et d’amertume, pesant inamovible. Il y a des lézardes là-bas pourtant, des papiers collés déchirés d’un bleu pâle, hésitant, infirmé.
Je pédale. C’est comme remonter un réveil, un automate. Je mouline le ressort. Le mal est là, celui du corps, celui de la pensée du corps, celui de la pensée sans. Chaque matin, mon centre gravitationnel tombe au mollet. J’espère élever quelque chose, mais je tourne, et je lève le même rideau "inexistentiel". J’ai mon heure, celle des préfixes privatifs liés aux gestes qui ne savent éclore. J’ai appris à me laver avec de la mélancolie et de l’écœurement. La main joyeuse dans ma robe de marionnette ne fait bouger que des grimaces

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