pénétrer ce temps, en écarter les fibres, en...
jeudi 5 octobre 2017, par
pénétrer ce temps, en écarter les fibres, en fouiller les vaisseaux, l’irrationnel espace, une filandreuse carcasse de la pensée, à tordre et retordre, à filer peut-être longuement-
entrer dans sa douleur, porte grinçante, elle qui est pourtant paradoxalement l’envahissante barbare.
chercher à palper cette plèvre impossible de chair et d’émotions comme un être composite fait d’imaginaire, de sang et de nerfs. un être neuf, qui s’établit, s’étale, prend ses aises et me nargue,
je suis petite chez moi, ces jours, - ce n’est pas le mot,- je ne me saisis plus, ne me connais pas. je suis à la fois hors de moi, médusée, me regardant souffrir et à la fois plus présente que jamais par l’incroyable place de mon corps désormais.
et dire maintenant qu’on l’aime ce corps, qu’on le chérit et qu’on ne voudrait rien changer, alors qu’il nous provoque à grands seaux de souffrances et de mutilations...
le temps est au questionnement hors de soi -monde éboulis et en soi- monde sarcome .
Messages
1. pénétrer ce temps, en écarter les fibres, en..., 5 octobre 2017, 22:55, par brigetoun
ce moment où on découvre ce corps et cette vie qu’on pensait ne pas aimer