on prépare les badigeons de l’invisible, essai de flaconnage du monde en mode urne et cendrier ; la raideur est déjà apprivoisée, un masque aux papiers trempés, l’encre, les mots, la force des presses pour durcir un vague jour.
tout doit disparaitre.
on se lève et chaque fois la glace nous trafique des doses nouvelles de transparences de contrebande interdite, commerce de dealers. on paie cash de l’eau givrante pour le visage. comme si on allait appartenir à un temps d’acier immémorable. on voudrait figer ses traits avant que de rendre son miroir, son âme d’orgueil, on a écrit dans l’eau.
tout va disparaitre.

maintenant le corps qui souffre est empli de mots brouillés d’une grammaire grinçante, je mange ma propre langue. on n’y comprend plus rien.
tout va disparaitre.