On donne son corps à lire. L’autre suit du...
jeudi 15 novembre 2018, par
On donne son corps à lire.
L’autre suit du doigt quelques lignes, déchiffre en diagonale nos vertèbres de neige
Il veut du suspense mais on n’est qu’un poème
Avec des mystères plats comme ceux d’une carte routière
Mais faudrait déplier le pays, dresser les collines, creuser la rivière
Faire la route
et s’arrêter parfois aussi aux belvédères
Il ne comprend rien au dit de notre corps
Que l’endroit et l’envers et puis l’endroit encore,
Comme si les feuillets pliés d’un planisphère
Pouvaient soudain lui faire savoir la Terre