textes de passage ... vibrations
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reprendre
5 avril 2014
À la conférence des heures, faire anse neuve. Disposer sur la table des épices, des fleurs et un solde de pain. Le vent a faim de ces trous d’air qui habitent les farines, nids précieux où se la couler douce. Noter ensuite comme par distraction, qu’il manque des piments et de l’huile pour une recette parfaite de bonheur. Les chercher dans ces petites peurs qui se frayent un chemin de franges à la porte de l’été. Oui bien sûr, fidéliser la (...) -
en ai-je écrits...
1er avril 2014
aube tendue, longue, étirée. tous mes plis de nuit en ai-je écrits ? je vaque, c'est un travail. un petit labeur désorienté qui occupe le cœur et l'esprit dans le tracé des choses. j'ai l'oeil au bout des godasses arasé de lumière. éviter si possible le débordement de l'eau et d'étincelles. je vaque à tirer mon fil dans le fleuve de l'aube, le noir électrifié de cette aube. je suppose avoir perdu un arbre ou l'Amazonie, quelqu'un du monde un (...) -
poker
30 mars 2014
Poker de mots. Jetés sur le tapis, dés bienvenus dés malvenus. Étonnement des cases de la marelle. Promenade dans un espace bleu. Le lac et le ciel sont en baise. Qui fait l’homme qui joue aux dames ? Chauffer sa nature froide, sentir craquer ses fibres, ses gelures. Sauter marcher un peu. cloche pieds, cloche d’anges. Poser ici et là quelques idées noires. Les détacher de l’importance. Craquer à la coque le voyage, fêlures délicates, rides (...) -
et j’écrivis Lorsque minuit vint ... c’était...
26 mars 2014
et j'écrivis Lorsque minuit vint (voir et lire ici http://lescosaquesdesfrontieres.com/ c'était à une autre table. j'étais encore une épouse, une espèce de femme plantée dans un pot de fers. j'étais dans d'autres lieux avec d'autres souffrances et des obligations de faux désirs. je grimpais les artères de l'imaginaire. pourtant j'écrivis cet instant où l'on franchit la porte et où derrière on entend que ça claque comme une grosse baffe sur le (...) -
mozart
25 mars 2014
nouvelle longue insomnie. mozart requiem, cet art consommé du canon. tout se reprend et se répond sans fin. vagues musicales qui s'emmaillent dans mes tympans. j'écoute je meurs à chaque fois. de loin, Mozart n'est pas mon compositeur favori. là pourtant le drame des chagrins de mort m'empoigne et laisse poindre ce sombre, cet obscur désespéré que j'éprouve à m'imaginer perdre et mourir. j'accompagne des processions de vie encore, des (...) -
sabre
15 mars 2014
Mon regard, avaleur de sabre, profond jusqu’à la gorge, à la trachée des mots. Tous les tunnels sont mes enfants, forage optique vers l’infini intérieur. C’est là dedans que je vis, dans les zones érogènes de cette lumière, excitée, instable, nerveuse incontrôlée. Là au noir, dans la tordue prison, suis là-dedans et même que c’est pour toute la vitesse du temps. Je palpe enclose la caoutchouteuse matière vitreuse des tortures d’étincelles. Non, (...) -
cantique
12 mars 2014
aucun espace ne laissez. il faut que ce soit à la plèvre et à la corne d'os, d'omoplates fichées. aucun espace rien qui puisse s'échapper et tomber, même pas le film transparent d'une idée descendue du singe. pas le tunnel frais d'une respiration de tête, ce chant vient d'une idée derrière, du reptilien inouï. comme tant qu'on écrit et qu'on ne laisse pas battre peau. aucune filandre d'air entre nous. il y a urgence d'amour quantique. de la (...) -
braconne
9 mars 2014
Ouvrage de dame, l’amour Mes jambes en l’air à refiler l’étoupe les cosses dures de l’arbre de silence Et le chas solitaire où s’envasent les migrants Ouvrage de dame, l’amour Altération de modiste vers des bibis de soleil Ma chevelure aux mains de vanniers Osiers mouillés et débourrés sauvages Puis la nasse tranquille des tanches de plein ciel Ouvrage de dame, l’amour Fumistes métaphores de mes baises aériennes Je tends des quadrillages où (...) -
toux
8 mars 2014
Cet intérieur. Rugueux, âpre. Adhérences, petites verrues d’escalade. Je grimpe les tours. L’ascension nerveuse. Les tours de nœuds, de piton….la toux monte au mât. Le grand vertébreux penche, oscillations de vent fort .on cherche à prendre le flux dans le sens des vagues. Laisser une chance à la tempête de remonter le chenal sans tout briser. Je tousse. M’accrochant à des cordages vacillant. Je cherche à tenir le cap du grand air. La parole se (...) -
GRRRRRR.....
27 février 2014
Ce qui est difficile c’est de tenir ce rôle absurdement humiliant, défini par je ne sais trop quelle société. J’écris, ça ferait appel d’airs et de sous-entendus. On croit me devoir un baiser, une consolation, une vie meilleure ? Pauvre femme à la dérive ? On rigole !! Est-ce bien de cela qu’il s’agit ? Est-ce bien d’une pêche miraculeuse avec quelque guérison de paralytique en sus ? J’écris, mais je ne suis pas là pour obtenir de quelqu’un un (...)