textes de passage ... vibrations
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poème en friches
14 janvier 2014
Aucun flux . Ne se relèvent que des pointes, de cheveux, de boucles, jets de crâne et d’os dur. Tes idées, tes injures de plumet volatil . . Se tiennent à fleur de sexe, les doigts courts de la nuit. On dirait qu’on enfante des pieuvres palpitantes, des algues capricieuses et le rire défini comme un orgasme de piano. Avec des bretelles. . Gymnastique de carotides. Hisser cette planète, bowling. Épauler jeter. Ça roule et défigure. (...) -
une faim
12 janvier 2014
J’ai acheté pour nous une truite saure J’avais besoin d’écailles de plastique pour l’emballement du soleil, Arc-en-ciel à nageoires Dévorant un canal. Tu habites ainsi sur le dos, marcheur de chapiteau Quel exploit que ces poissons volants Je l’ai mise sur la table Tu avais ce goût de me plaire en descendant droit dans ma bouche Offre de poignard et de fruit sans arête Et moi avec ma serviette au cou te faisant un dimanche Sais-tu qu’on perce (...) -
en cire de tête
8 janvier 2014
un pistil de flammes, cire de tête, bougie consumant son parfum. tout se mélange, m'octroie des mondes difficiles et des urgences, oratoire d'étincelles. il y a des jours où la figure est une flétrissure, habitée d'une fatigue sans collagène. le regard semble s'affaisser lui aussi, de la peau des yeux vers la peau du cou. plus tard, on ne sait comment ni par quelle aventure de la pensée, tout se retendra- un peu - pendant quelques jours. (...) -
marcher pieds nus contre le sol très froid....
4 janvier 2014
marcher pieds nus contre le sol très froid. glisser sur les patins de chair chaude. sur la table les roses sont ouvertes, solides encore. le monde avant d'ébahir les yeux , je l'avais bien rangé. besoin de faire un endroit net avec des choses bien à leur glace. jusqu'aux empilements de livres qui m'attendent. l'hiver n'est qu'un temps de feutr e- toujours sous le froid, cette mesure de restriction-. la nuit même qui se retire petit à (...) -
hors de toi
2 janvier 2014
sortir. dehors prendre l'air. ... t'as attendu que jour fut, fait le pas décidé dehors. mais dehors tu fus, il plut. il plut dru et te voilà, cul nu dedans trempé reclus. pas besoin d'attaquer les gouttes. escrime solitaire, leur baiser translucide contre la vitre. transparence du feu contre transparence de l'eau. comment ces deux -là peuvent-ils s'embrasser ainsi à s'éclaffer contre toi et te rendre morue. mots crue. tu rassembles tes (...) -
pour un peu de fragile
1er janvier 2014
alors une pointe de sel dans le levain du corps une respiration de piment à fleur de mains me brûle autant que des vasques d'orties cet enduit contre moi noir sale et si bon à couvrir les yeux cataplasme des fêlures de Sade je veille sur la première larme médication vulnéraire il faut guérir et c'est une cueillette délicate à prendre avec des pincettes et des écorces d'oiseau je veille, je transpire debout sur un cerceau de lune on me dit que (...) -
joli blues de ciel.
31 décembre 2013
joli blues de ciel, à l'essuie-matin. cette lumière qui s'insinue partout. contamination, la nuit stroumpf ! on a dû lui mordre la queue. je lis l'histoire à l'envers. on sent le jour électrique qui est sur ses ergots haute tension. swings à l'achat compulsif. deux jours feriés. vais-je tenir le siège ? ce frigo ne déborde pas vraiment....Inquiétudes. blues exotique je passe mon cap à l'océan. Avry on the beach... Polynésie de ciel ! je vas (...) -
boucler, c’est-à-dire friser le temps ? faire...
29 décembre 2013
boucler, c'est-à-dire friser le temps ? faire de lui une vague qui se ferme sur la plage. boucler ce dos, l'interminable réverence de soi qu'on replie, recourbe en soumission. le temps passe, saluons le temps. joindre ainsi le pied et le cap, dans une seule échine... d'osier. dossier en cours. garder souplesse et s'arrondir et donc finir par revenir. le but est souvent inscrit profond dans le départ. j'ai ces idées qui ne cessent de (...) -
intense.
27 décembre 2013
intense. mes recherches dans les sombres, les profondeurs voluptueuses des choses qu'on veut à force -avec force- percer. mais ce sont des parois poreuses des pierres ponces flottantes et le vilbrequin tourne si vite à vide. intense, simplement dans l'écarquilement des pupilles, cet effort que l'on fait pour ouvrir et dé-ciller. comme un déport de sa quête dans les moyens que l'on se donne pour la mener. intense ai-je dit et voulu. et je (...) -
on pourrait dire beaucoup de choses, n’est-ce...
25 décembre 2013
on pourrait dire beaucoup de choses, n'est-ce pas...raconter tout et puis laisser aussi parfois de côté, mettre à part. essayer de sauter les obstacles que sont des souvenirs gros comme des buldings plantés sur la vue...je rase les épreuves, ces montages d'indifférence, ces silences trop présents. j'aplanis pour mieux voir, puisqu' un TU m'attend à l'autre bout. comme si le fait de son éloignement donnait une forme à la distance qu' il faut (...)