textes de passage ... vibrations
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La communion sans espèces..
17 septembre 2017
Enfin je parle ton visage quand dans les candélabres de la nuit tes yeux prolongent la lune Ton front blanc et jaune inviolé. Je parle ton visage qui a ses fleuves parcourus d’épaules Je parle car je marche dessus, tu crisses d’un cuir douloureux Tu soupires accroché à la grille du jardin. Il n’y a entre nous que la mélancolie d’être des sols et d’être sans matière Nous n’existons pas Toi que je trace dans ma poussière et toi qui bourdonnes (...) -
je marche devant mon pas, c’est le lot des...
11 septembre 2017
je marche devant mon pas, c'est le lot des traces de vous signaler l'avenir. je marche déjà morte, sur une route muette et tranquille. seule dans la sève de tes mots je vois que j'ai franchi le précipice sans importance ton coeur a jeté ce sac pesant dans le ravin silencieux.. tous nous y avons nos déchets quand bien même on croit passer sous les jambes des morts avec une lampe à la main mais c'est une auréole de (...) -
Qu’un être passe avide et triste et mon ventre...
3 septembre 2017
Qu’un être passe avide et triste et mon ventre tressaille Soudain il germe, des pousses vertes, frivoles, légères danseuses Qui grappillent dans mon corps des raisins de plaisir Je ressens l’infini avenir de ce pré, ses fleurs, ses cargaisons de semences, Et cet arbre au milieu Qui est l’ombre souveraine et le sexe du ciel Qu’un être passe avide et triste portant sur lui les vestes de l’amour Le corps sans fond de son désir Sa joie inutile, (...) -
molosse la mort tes trois yeux me fixent ils...
27 août 2017
molosse la mort tes trois yeux me fixent ils tracent en moi le triangle parfait l'origine , le fait et le sens ta bouche a la salive la main a le geste le coeur la parole ma survie ne tient ni à l'eau ni à la trace seulement à qui le dernier mot. qu'il soit d'amour qu'il soit Aucun texte alternatif disponible. -
La nuit marche avec un bâton. Je claudique...
22 août 2017
La nuit marche avec un bâton. Elle claudique entre les stèles de l’enfance et les cartographies dangereuses. Chaque pierre écrit quelque chose d’illisible et je m’applique à déveiner la route mienne. Ça frôle parfois l’amour, il me regarde et me dit à bientôt puis traverse le décor. Des repousses de famille crochètent des portes secrètes. Et je ne sais plus où je suis, entre mes jambes, collée comme un poème sur une lettre ou un ramassis de gorge, (...) -
Mots sous l’aube, entre les draps du dessus et...
10 août 2017
Mots sous l’aube, entre les draps du dessus et du dessous, glissés dans la fente de la lumière, quand la nuit baille et qu’il en sort des nuages roses et ou rouges. vite dans la boite aux lettres. Vous y revenez chaque fois avec votre message minable, votre dernier devoir, votre question, la fin d’une chanson sur les lèvres. La levée se fera plus tard, discrète invisible. Vous irez oublier ce qu’il vous importait tant de connaitre, vos (...) -
Ce ciel soudain me fait solitaire Scellant...
30 juillet 2017
Ce ciel soudain me fait solitaire Scellant sur l’horizon une écharpe bleue. Que ce temps sans nuances, de verre et de cloche, qui me pousse dans le fond de la chambre. Que ce temps de cagoule, je suis dans l'étoffe opaque de lumière La turquoise lisse des jours où il ne se passe rien, même pas un oiseau, noyé dans la mer d’en-haut. Ma barque sans direction de nuage, je tourne comme une toupie dans le siphon du temps. Le ciel m’avalera (...) -
Poème cosmonaute
24 juillet 2017
Poème cosmonaute Chaque lettre Chaque nuit qui tombe de ma plume étend la voie lactée. Je suis sur l'Everest de l'atome, dans les ellipses magnétiques. Je suis au sommet de l'astre microbe. Parfois je me regarde de côté. Je m'en vais loin, mon nez embarque, sagittaire tendu. Il étire le crâne dans les paraboles célestes. C'est une manière de voyager trompe la mort. Je hume un parfum : cannelle amazone, sel et musc. Earth's truffle. Narines (...) -
Nous ne sommes pas amoureux le même jour. Tu...
15 juillet 2017
Nous ne sommes pas amoureux le même jour. Tu as pris les jours pairs et je commets les impairs Tu m'aimais au doigt et à l'ange, dans les demeures vides des coquilles, à chaque bal de couteaux. Nous avions, enfouies en nous la guerre des sexes et la paix qui sans cesse se déclame. Tu m'aimais, de cette façon innocente des lames sur les roches, creusant dans le friable des grottes à bébés. Tu m'aimais bien sûr et j'étais une femme de (...) -
Certains disent que je n’ai pas d’âme mais je...
11 juillet 2017
Certains disent que je n’ai pas d’âme mais je demande où avez-vous mis mon corps ? et dans leurs yeux je cherche . Ce n’est qu’une onde qui se trouble et fuit Et l’hameçon qui sort de mon poème file vers d’autres univers Entrainant l’imago et l’éphémère Jusqu’à ce rien qui suit.