hors chants
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masques
1er février 2014
Écrire jusqu’ à l’intelligence du masque, lignes creuses, bois dur, c’est une perception de paumes enchâssant le visage.
Apprentissage des mots comme seules ouvertures, pores respiratoires, ce rien d’autre nu des histoires qu’on s’invente : fendre le dos de ce facies de fibres et de carton sous lequel on respire et transpire.
Le masque un jour créé, invention de l’apparence, invention des secrets. ressentir ce besoin des « délimites » .
Et (...)
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le 1000 ème billet
29 janvier 2014
La question d’aimer, de cet usage de l’amour comme d’une quête, une tentation, une île inabordable. Je la sais, j’en suis sûre, habitée, de loin pas déserte, ni celle d’un naufragé solitaire.
Pourtant à moi inaccessible. La mer se tient à la verticale… Allez toucher donc une étoile !
Chacun en parle, et cette certitude qu’elle existe, que tant y ont séjourné au moins un temps, une villégiature, une vacance ou une vie. Ça aide de savoir ça. Ça (...)
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airs
26 janvier 2014
Tirer un trait. Ou deux. Faire des lignes brisées. N’avoir que ce petit bois pour allumer un feu.
Détendre les sons, les pas dans la cendre et leur ouate fraîche
épars mouvements d’un élan dans un peu de crème, acide carbonique, les restes disséminés de la respiration. Et puis regarder lentement se refermer le blanc sur moi.
User jusqu’aux copeaux, de l’émeri des âmes durcies, et ainsi jusqu’à l’air large et ample : la liberté du vol fera (...)
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étendue
25 janvier 2014
Ne rien vouloir que la neige et ses résolutions d’eau fraîche, le vide neuf des odeurs de la terre et le parfum aquatique d’un ciel qui me tombe sur la tête. Pas de doute, cette saison sent. Saupoudrage de glace et de pic de température, quelques stalactites dans le fond, je suis moi aussi une poudre alitée.
C’est un monde cru, un monde dont la beauté est faite de dents blanches aussi et de morsures d'une débattue qui nécrose les gestes. (...)
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s’abs-taire
21 janvier 2014
M’écarter. M’écarter un peu de moi. Démonter le mécano, les embranchements de branchies branchées, bran bran bran cheee…... Défaire, faire avec un dé, une autre donne, une ordonnance différente. Débrancher maintenant que m’arrivent des signes, que certains se fichent sous ma peau, dans le texte, maintenant que je conçois des liens. Débrancher un temps, un peu. M’enduire à l’intérieur de la coquille des protections glissantes de salive. Ne plus (...)
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clair
19 janvier 2014
… quand, quand ça s’est produit, quand la vie a-t-elle divorcé de moi, séparées elle moi tranchées d’une hache ?
Déboutée. affaire entre elle-moi, j’ai perdu, elle continue. elle, un train, une fuite, une distorsion dans mon image et me voilà dans des faces blanches, des pierres crayeuses où je ne poursuis qu’un chemin de mots. Elle a passé le coude.
Ailleurs on, je ne sais même plus quoi. Je, lui, poursuit ou s’est arrêté. il a le nez dans une (...)
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plénum des sargasses
18 janvier 2014
il y aurait au bout des doigts des poèmes ? au bout du piétinement de vivre ? cette sensation à la fois qui visse l'ombilic et m'aspire vers un fond inconnu et bien plus profond que mes viscères ? échappée creuse qu'il y a en tout être et qui vous guide lentement vers le noir interne et vous engloutit, absorbé par le trou. comme l'univers lui-même s'en va nidifier dans l'envers de la lumière. il y aurait au fond de moi ce magma nauséeux, (...)
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temps fort
15 janvier 2014
Des fractions de temps. En divisant, je multiplierais sa longueur… je divise chaque seconde et j’augmente ainsi ma part. Je profite alors d’une offre plus généreuse. Je n’ai plus une heure mais deux demi-heures et ce 2 fait toute la différence. Impression de sortir vainqueur d’un duel à mort. C’est ma manière de me donner du rab, d’avoir plus de temps qu’il n’en reste. Cette sensation alors d’en recevoir un peu plus pour l’argent qu’on a, de (...)
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météo
13 janvier 2014
petite grivelerie météo. il a fait bleu pendant 2 heures, et puis tout a grisé, saoulerie de nuages.
je regarde beaucoup par la fenêtre. c'est comme aller au port au fond, là où l'on range les bateaux dans leurs longs étuis- on dirait les crayons de ma table, ou le contraire.
je me vois assez écrire, aquacouleurs fondues, sur la vitre de l'océan
la météo quel sujet ! on a des espérances, des appels d'offre, des exigences...
on a rarement ce (...)
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Et puis, vous et moi, maintenant Ici, de ce...
10 janvier 2014
Et puis, vous et moi, maintenant
Ici, de ce siècle
Ici, d’un monde si différent où l’on marche à quatre roues
Où l’on passe en comète matin midi et soir…
On s’affole, on sent que s’étiole le temps ancien
que ce qui va se dire
semblera creux et vide tout bientôt
qu’on ne sait plus
vraiment ni quoi ni comment…
De quoi nous parlait-il donc ?
Les quenouilles s’effilochent
les rossignols ne sont plus que de vagues dj dans des forêts de bras
on regarde (...)