extensions de lecture
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j’ai besoin de secret - tout ce qui est clair...
22 juin 2019
j'ai besoin de secret - tout ce qui est clair m'effare-
besoin de secret pour que naisse l'autre part des énigmes
besoin de secret pour l'épaisseur des rêves
pour admettre l'attente et l'insaisis
pour vivre avec une question d'amour
la médaille de vie au revers inconnu
besoin d'une face cachée, au jour, à la nuit
pour survivre
sinon toutes les lianes de mon corps encordées
je suis une soierie tramée sans motif
chaque secret est un jeu (...)
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Le secret est une ombre, une ombre sans être,...
17 juin 2019
Le secret est une ombre, une ombre sans être, juste elle sur le sol, présence sans visage, sans trait, un invité permanent, qu’on essaie d’ignorer, qu’on ignore, mais qui a sa place dans la famille, dans la maison de chacun, dans nos propres silhouettes, ces sortes de bavures qui rendent nos formes indéfinies et floutées. De quelque nature qu’il soit, -un méfait, une tare, un hasard honteux ou une action scandaleuse, le secret devient un (...)
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work in progress silence
9 juin 2019
....C’est une forme du silence, celui qui étouffe les mots en dedans. Un silence contraint, un silence de battus.
Serrer la mâchoire. C’est un fleuve qui voudrait sortir.. faire barrage. Ne pas se noyer, c’est tout ce qui importe. Pleurer pour se sentir mieux. Comme quoi, on peut changer les mots en eau. Ils sortent et personne ne les reconnaît....
...Oublier bien sûr, petit à petit pour faire de la place à d’autres événements, à d’autres (...)
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Nous avons bu un vin rose, coupé de lumière....
3 juin 2019
Nous avons bu un vin rose, coupé de lumière. Il a pris le convoi de nos veines, poinçonnant par-ci par-là le rire et la mémoire. Imagine ce voyage, l’éboulis d’une ivresse en bas de rosière, et ces petits hoquets de chemin quand on lâche la bride.
Nous avons bu un fleuve léger.
On s’y noie quand même.
L’esprit du vin pour bagage et tant de voyages dedans. Ça fait lourd le (...)
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Je n’oublie pas. Pourquoi le ferais-je. Le...
25 mai 2019
Je n’oublie pas. Pourquoi le ferais-je. Le souvenir est le petit oratoire de la mélancolie.
J’entasse le passé, les fanes d’hiers bien secs. Une odeur de soleil en fleur
Et parfois glisse sur l’image du jour, ce voile qui tombe sur les berceaux.
Je n’oublie pas comme on a bâti ma robe de mots, comme il a fallu y faire entrer le corps et l’âme engoncée.
Je n’oublie pas non plus la nudité des mains, le frêle tirage des rêves dans les cartes du (...)
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Tirer ses épingles d’étincelles du jeu de la...
11 mai 2019
Tirer ses épingles d’étincelles du jeu de la pluie
C’est ce qui reste du sommeil, une volée de piqûres. On a vacciné les fenêtres contre les coups de soleil et moi j’ai rêvé d’insectes fantassins
La nuit les sons impriment des images
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je suis tentée de laisser ma voix dans la...
6 mai 2019
je suis tentée de laisser ma voix dans la corne des klaxons, dans cette lointaine gueule qui avale ma fumée. je voudrais collectionner assez de mots bizarres, de ces sons de langues étrangères qui raclent les poumons, râtellent le croquant des morts, pour tout dire sans n'y jamais comprendre.
je suis tentée d'approcher la décomposition pour approcher le sol des cieux que l'on me vante.
il n'y a rien de merveilleux dans ces branches de (...)
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les mots sont des maisons perforantes, ils...
3 mai 2019
les mots sont des maisons perforantes, ils enfoncent des foyers dans l’opacité de l’air
leurs clefs ouvrent l’univers car dans chaque mot, tous les autres demeurent
c’est ainsi
la chimie régit la vie et l’alchimie démonte les lois du verbe
il faut user de cette dernière pour combiner les mots, les associer et ouvrir à l’esprit des mondes encore inaperçus
car l’art et la parole sont bloqués dans leurs symboles
maisons perforantes
le mot est (...)
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Ce sera un peu de ciel, le terrain de notre...
21 avril 2019
Ce sera un peu de ciel, le terrain de notre entente,
Quand nous franchirons le seuil, l’espoir qui nous hante
Depuis toujours
avec ce mors de nostalgie des êtres perdus d’avance
Qu’ai-je choisi pour vivre si ce n’est le son de toute solitude, l’enveloppe gainant le grain fou
Ça fait longtemps qu’ici je récolte les échos, la balle transparente des jeunes voix
Je chantais entre des piliers vifs, des troncs de sève, et des feuillages (...)
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il y a des mots qui manquent : celui d’apprendre
18 février 2019
il y a des mots qui manquent : celui d'apprendre par le silence.poser ce mouchoir sec sur le nuage, que le corps buvard de la connaissance sans parole et sans écrit s'imbibe. "osmoser"
les savoirs mordancent la nuit qui nous revêt d'une lumière de cire.
c'est ainsi que je t'apprends, en écoutant ton regard
je ne sors jamais de l'attente, quelque chose quelqu'un. dans le corps ça se traduit par une impatience ligotée
quelque chose de (...)