extensions de lecture
-
parfois, on croise sur sa route quelqu’un. on...
30 juillet 2017
Parfois, on croise sur sa route quelqu’un. On ne sait pourquoi il nous intrigue, pourquoi il nous fascine, pourquoi cette personne nous stoppe dans notre élan, nous interpelle. On tourne autour comme un chien qui flaire. On vient, âme aimantée ; on repart effaçant d’un geste ce qui semble se passer dans les réseaux et les racines de la tête et du corps. On ne comprend rien, parce que ça semble plus important alors de ne pas faire halte pour (...)
-
* pont de nuit Je gravis chaque soir une...
22 juillet 2017
*
pont de nuit
Je gravis chaque soir une échelle de corde
Elle pend et bat le flanc de goudron d'une inatteignable bâtisse. Je me hisse là-haut, lourde de trop de bagages
Je m'y tire, je palanque jusqu'à ces sommets célestes . Y parvenir et la rejoindre.
Chaque soir moi fidèle à mon escalade et elle qui toujours revient en plume déjetée à l'ancre du poète
ou fragile esquif reliant l'Ouest à l'Est à coups de palmes sombres
Parfois voilier (...)
-
Mes mains font et défont. Sculpture du...
13 juillet 2017
Mes mains font et défont. Sculpture du quotidien
Parfois dans la mémoire de l’absence, elles font ton corps
Que je touche à m’y mettre toute entière dedans
Mais que fait le silence qui besogne mes mots
Si ce n’est brasser quelques larmes dans un bol d’océan
Toutes entières dedans
Et si pareil rien
-
je porte le deuil de la nuit, ma doublure de...
9 juillet 2017
je porte le deuil de la nuit, doublure de visage pâle sur le sentier de la guerre
je m'affranchis des silences, la peur qui rêve n'a pas de mots.
je reviens graver sur la lumière les signes du black out
je porte des semences sombres, à jeter en l'air
des ovules aphones
regarde l'obscur, son langage partout suinte
de la sueur de mort, des gouttes sur ton front
partout suinte et (...)
-
ne restent que deux âges le passé et le futur...
3 juillet 2017
ne restent que deux âges
le passé et le futur
le présent n'existe plus puisque j'attends
j'écris en retard, cette fraction, ce millimètre, cette densité
épelée entre l'aube et le crépuscule
du foin, des pives, des grenailles
l'instant
regarde ce qui se lève et ce qui s'étend
et l'homme disparu et la femme coquille
l'oiseau entre eux dispersant les boisseaux
de graines de la pupille.
la nuit se remplit de ta forme sombre et lourde
le jour (...)
-
Tisanerie de l’aube.
29 juin 2017
tisanerie de l'aube. tout fait fusion
des sachets d'orage et de blés
j'emplis ma forme transparente,
des os apparaissent
des douleurs et puis des joues roses aux phrases épineuses
je grandis vite vite je rattrape mon temps un instant fluide
je reviens du livre d'images
décalcomanie sur mes pupilles
il y avait là-bas un cirque de chair et de pelures
où je délivrais les billets
du spectacle de la (...)
-
Suspendre mes os à la fenêtre, mobile à cliquet...
26 juin 2017
Suspendre mes os à la fenêtre, mobile à cliquet
Toujours dans le sens du vent, toujours
Bain de soleil et des magnésies blanches
Toujours dans les souffles de craie, toujours
Tandis que je durcis et pâlis, pierre humaine
Mon corps comme une cage abrite un encensoir
Où un nid se balance en dispersant
Des plumes
Et du chant.
-
je ne connais pas la mer, ce n’est pas le...
23 juin 2017
je ne connais pas la mer, ce n'est pas le bruit familier, ni l'odeur. alors il faut l'inventer. le nécessaire lointain.
en moi, ce pouls qui tape à la berge. en moi, ce glissement du sable, le coquillage et de fertiles coraux. et tout autour un vent de sel et de couteau pour sculpter mes cheveux.
la mer va à l'essentiel, c'est-à-dire à la courbe invisible de la Terre, là où l'on craint de tomber comme des pierres de falaise.
dont on (...)
-
heureusement le ciel est bleu, sinon nous...
17 juin 2017
heureusement le ciel est bleu, sinon nous n'aurions jamais eu envie de lever la tête
et les dieux auraient manqué de naître
je parle des dieux mais sont-ils autre chose que ce manque de mot
j'ai besoin de secret
j'ai besoin d'un champ d'énigmes, mes mains dedans, battant campagne
et que l'on semble fertile ou maigre
chaque tige hisse le goût de vivre
mais le plus mystérieux
le plus occulte
est ce qui me nomme, puis me dilue
là-haut, (...)
-
le ciel n’entre pas toujours par la fenêtre il...
10 juin 2017
le ciel n'entre pas toujours par la fenêtre
il peut tomber dans la chambre
comme une langue étrangère qui coulerait sur la vitre
une faille comme ça inouïe
on entend ce chant, le début de l'oiseau
et soudain sortant de soi, une aile bleue
le ciel est là