livre des suites
-
Nous n’allons pas réfléchir. Fini le beau miroir...
26 mars 2019
Nous n’allons pas réfléchir. Fini le beau miroir d’un œil qui joue aux billes.Je ramène mes saluts, bande d’escrocs, d’un puits couché sous la manche et j’ai des bras de mer qui flottent comme des bouchons.
Aucun poisson ne vaut la prise d’un peu de vent.
L’esprit ne vaque qu’à des salades pompons, des nuages délicats saucés d’un peu d’orage
Sais-tu que cette planète jouit sous la glotte,
Ça secoue à Tipisco, ça fracasse des fleuves qui viennent (...)
-
course au lampion
30 janvier 2019
j'ai froid aux mains. ce sont les gants de l'attente. le sang retient son souffle, une apnée de paumes.
ma patience me donne aux pierres. je suis une borne tellurique au bord de la route
je regarde passer le temps dans sa course contre la montre
la vitesse d'un dossard pour disparaitre se mesure-t-elle à l'épreuve immobile ?
j'attends une lanterne rouge avec un feu (...)
-
nombre de poèmes sont là pour marquer le temps...
24 janvier 2019
nombre de poèmes sont là pour marquer le temps qui passe, rares pour marquer l'éternité.
-
Ne plus prendre matière ni à penser ni à...
22 janvier 2019
Ne plus prendre matière ni à penser ni à réfléchir
Je jette la chaux sur les murs, je blanchis
C’est dire que je disperse l’innocence à grosses pluies.
Sur le sol, la boue de mes souliers enfonce trop profond mes racines
Voler je ne peux mais le vent sait me faire des accrocs
J’espère en le sable.
Lui peut-être est assez petit pour n’être que lui
Simple
Sous le charme du (...)
-
la nuit recueillir la sueur des gestes....
16 janvier 2019
la nuit je recueille la sueur des gestes.
c'est le lac frappeur de médailles, ces figures scellées des rétines du jour
mon sac d'espèces de joie et d'étonnement se noie dans le sel du sommeil
je ne suis qu'une histoire, celle du rêve qui m'écrit
mes songes mensonges
il n'y a que le revers des choses pour épaissir la lumière
-
Il a dit que je fais des images. À toi de...
21 décembre 2018
Il a dit que je fais des images.
À toi de voir, de faire le poème. Regarde mon image et puis construis dans ta tête, derrière tes paupières, le rêve qui va avec. Après tout mon image n’est qu’une coupe dans le quotidien, de l’alphabet des lettres anonymes. Je retranche du jour aux ciseaux, de la parole et je lui dis d’aller se faire voir ailleurs.
Et derrière la paupière, toi qui regardes la figure du moment, que ressens-tu ? Rien ? Aucune (...)
-
Peut-on encore écrire quand on sait que tout...
15 décembre 2018
Peut-on encore écrire quand on sait que tout se réalisera. Cacher entre deux pierres des tabelles, qu’aucun mot qui veut sortir, qui cherche l’étendue, ne s’en aille mettre au monde sa prédiction. Je voudrais alors mille fois crier amour. Gaspiller la floraison des camphriers. Couvrir ma tête des saveurs du désir. Je voudrais dire cette atmosphère légère du bonheur. Mais je mentirais et ne poussent que les herbes véritables. Alors ma tristesse (...)
-
Vais-je guérir des hommes Guérir des humains...
2 décembre 2018
Vais-je guérir des hommes
Guérir des humains aussi
Guérir des pas qui m’éloignent
De ceux qui m’approchent aussi
Il y a ce manège de verre
Une cage pleine de plaines
De cette distance du regard aussi
La cloche sur les fruits
Et dedans le tourbillon silencieux
J’écoute
Entre les mailles des chevelures
Le pleur, le rire, l’adieu, le jouir
C’est là le son des blessures
Ce bruit des hommes
Qui court dans la tête comme limonaire
Vais-je (...)
-
Je suis avec toi à l’équateur des ombres Sur le...
25 novembre 2018
Je suis avec toi à l’équateur des ombres
Sur le méridien doré des aubes et le fil rouge du soir
Tu appartiens au désastre du temps
Il roule et passe comme le fauve dans un anneau de cirque
J’appartiens à l’effacement des craies
Ma pâleur s’effondre quand ton ciel grandit
Alors parfois à cette heure des douanes
Je viens à la lisière des mondes
Je te vois qui te lèves quand je ferme les yeux
Je dresse le soleil sur tes tournesols (...)
-
Je déchire de mon peigne le silence des...
21 novembre 2018
Je déchire de mon peigne le silence des feuilles,
plainte craquante, sèche des choses qui se croient éternelles.
Elles sont tombées roulant des mécaniques dans le moulin du jour.
J’ai tourné de l’œil avec elles.
Et maintenant, les dents souples du râteau secouent la danse et le lamento des chevelures trépassées
Cymbalum écartelé aux grains métalliques
Je coiffe la perruque de la mort avec douceur.
Plus loin, un homme avec un sèche-cheveux (...)