journal de l’aube 223
dimanche 3 août 2014, par
Chaque mur que l’on hisse- pour sa belle demeure -, un jour le défait.
L’articulation usée des pierres cède, et s’écroule alors le pas construit
On avance longuement, mer lampante, et puis c’est un rappel au pied de lune.
Tout se démet.
User de mots en écharpe flottante, cou enroulé de leur mystérieuse réglisse
et soudain le silence,
qui épèle le puzzle du livre et plus rien sur la rase matière de l’oubli.
Solidaire de l’instable,
où suis-je dans le mouvement et l’élan de mes bras ?
J’ai frôlé l’ongle gelé de quelque doigt et déjà je retourne à l’étape sauvage
Je suis un fruit d’écume, tumeur de bulles, bouches ouvertes. Un peu d’air plus loin et c’est l’huile morte des étangs.
Où suis-je dans le mouvement et l’élan de mes bras ?
Le ciel mité de l’aube et me voilà dans l’acier morne des jours qui se retirent.
Belcaire. Le mur du chateau s’est écroulé - 16/02/2014 - LaDépêche.
www.ladepeche.fr798 × 600
Messages
1. journal de l’aube 223, 4 août 2014, 15:23, par aunryz
Le mur (l’écrit) est un être vivant
(ou qui emprunte de la vie, ce qui est la même chose)
il souffre d’être délaissé
et un jour s’écroule
Cette page vit
(j’ai laissé ce commentaire ... mon dé a fait un six
...
je ne suis pas encore à la bille (sourire)² )